A la découverte du parc

Le parc de 14 ha fut donc dessiné dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, lors de la construction du château. Toutefois, il se compose aujourd'hui de trois parties distinctes.

La première partie, classique, correspond peu ou prou, au tracé originel. La porte d'accès mène au château à partir des pavillons de conciergerie par une allée pentue en rampe droite, aujourd'hui traitée « à l'italienne », puis par une allée tournante ombragée, dite demi-lune, et, enfin, par l'allée principale jusqu'à la cour d'honneur ponctuée de cônes d'ifs, bordée de tilleuls et de massifs de feuillus; des allées régulières ferment l'ensemble de chaque côté.

Cet ensemble qui, depuis, a perdu ses bosquets dans la partie basse est connue par un plan de 1775. Mais, de cette époque, subsiste toujours un cèdre du Liban - Arbre Remarquable - sans doute l'un des premiers planté en France, flanquant toujours le château.

La deuxième partie, à proximité immédiate du château, est plus contemporaine. Une de ses particularités, pas si fréquente dans les châteaux français, est que le jardin s'invite jusqu'au pied du bâtiment lui-même.

Au milieu des années 60, les précédents propriétaires ont, en effet, fait appel au célèbre paysagiste anglais, Russell Page.

Cherchant à atténuer la brutalité de la pente, celui-ci a encadré le château d'allées de tilleuls taillés, de pelouses et pentes plus douces engazonnées, agrémentées, notamment, de bouquets de cerisiers et dans lesquelles s'insèrent des chambres closes: jardin d'eau, jardin de fleurs, roseraie.

Alliant l'aspect structuré d'un jardin « à la française »avec des essences moins solennelles. Il a également encadré la terrasse de glycines, marqué la perspective principale et la vue sur la campagne par une palissade de hêtres, vaste hémicycle clos entouré de thuyas gigantica.

Son intervention inachevée est aujourd'hui poursuivie dans le même esprit par les actuels propriétaires grâce à l'aide et au plan d'un autre célèbre paysagiste : Louis Benech.

La troisième partie est dite « romantique ». Dans les années 1860, lorsque la propriété est entrée dans la famille des actuels propriétaires, la partie basse du parc a été modifiée par un autre paysagiste: Victor Crombez. On lui doit la serpentine, les cascades et les étangs aboutissant par une agréable, apaisante et plus intime promenade à une chaumière d'agrément, datant du 18° siècle entourée d'un jardin d'eau et d'un petit verger de pommiers.

Cet ensemble est donc surtout remarquable par l'intégration de compositions successives sur un même site marquant différentes époques de l'histoire des jardins, tout en cherchant à donner libre cours à la nature et à une impression de quiétude.

Plan Terrier - 1775
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